04-03-2021
Un nouvel outil pour détecter les oocystes de Cryptosporidium infectieux dans les matrices alimentaires
L’OMS et l’EFSA ont souligné la nécessité de prendre en compte le danger Cryptosporidium spp. dans les aliments, et la consommation de légumes frais est considérée comme un facteur de risque de la cryptosporidiose. A l’instar de la méthode ISO 18744, les méthodes moléculaires que nous développons depuis quelques années dans le cadre de l’UMT ACTIA PROTORISK1 permettent de caractériser la contamination dans ces matrices en mettant en évidence les oocystes quel que soit leur état (parasites viables et infectieux, viables et non infectieux et morts). Cependant, considérant que seul un parasite infectieux provoquera une maladie chez l’homme, l’évaluation de l’exposition au danger nécessite d’accéder à l’information sur le caractère infectieux des parasites détectés. A l’heure actuelle, l’infection de modèles animaux est considérée comme la méthode de référence, mais est couteuse, nécessite des structures et accréditations spécifiques, et pose des problèmes d’éthique.
Dans le cadre du projet RIN SACRYVEG (financement Région Normandie) en collaboration avec notre partenaire d’UMT, nous avons développé une méthode alternative sensible et robuste, basée sur l’infection de cellules permettant de détecter et quantifier des oocystes de Cryptosporidium infectieux dans la mâche (Kubina et al., 2021). Cette approche est maintenant mise en œuvre pour évaluer la survie des oocystes au cours de la croissance de la mâche.
La technique a également été transférée avec succès sur différents types de matrices et permet désormais d’envisager plus aisément des études de validation de mesures de maitrise et d’évaluation de l’exposition à des parasites infectieux dans les aliments.
1 UMT ACTIA PROTORISK 1 (2015-2019) et PROTORISK 2 (2020-2024) : partenaires ACTALIA – EA7510 (Universités de Rouen et Reims Champagne Ardenne).