03-02-2017 Additif
Point sur les travaux de l’Anses concernant le dioxyde de titane
Une étude de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), publiée le 20 janvier 2017 et financée dans le cadre du Programme National de Recherche Environnement-Santé-Travail (PNR-EST) piloté par l’Anses, montre que l’exposition chronique de rats au dioxyde de titane (additif E 171) par voie orale, est susceptible d’entraîner des lésions colorectales précancéreuses. Les résultats de l’étude ne permettent toutefois pas de conclure sur les effets du TiO2 sur l’Homme.
Au vu de ces résultats, les ministères chargés de la consommation, de la santé et de l’alimentation ont décidé de saisir l’Agence afin d’apprécier la faisabilité d’une évaluation des risques de l’additif E171 pour le consommateur. Cette nouvelle saisine s’inscrit dans les travaux de l’Agence déjà engagés sur saisine des ministères en charge de la consommation, de l’alimentation, de la santé, du travail et de l’environnement, en octobre 2016, sur l’impact potentiel pour la santé des nanomatériaux présents dans l’alimentation.
Elle fait suite à de très nombreux travaux portés par l’Agence au cours des dernières années sur la thématique des nanomatériaux et des risques associés. Ainsi, dans son avis du 15 avril 2014 relatif à l’évaluation des risques liés aux nanomatériaux, l’Anses pointait la disponibilité d’éléments toxicologiques suffisants pour envisager la classification de différents nanomatériaux, au titre du règlement relatif à la classification, à l’étiquetage et à l’emballage des substances et des mélanges dit « CLP », dont le dioxyde de titane. Cette classification CLP est en effet un outil puissant de réglementation des substances chimiques.