06-03-2024 Recherche et Développement
Les algues dans les compléments alimentaires : intérêts et dangers
En France, ces algues sont listées réglementairement dans l’ « Arrêté Plantes » de 2014 et sont considérées, à quelques exceptions près, comme des « Novel Food » en Europe. À ce titre, elles doivent faire l’objet d’une autorisation préalable à la mise sur le marché avant de pouvoir être utilisées dans l’Union Européenne. Aussi, si l’intérêt nutritionnel des algues et des cyanobactéries n’est plus à prouver, des études approfondies doivent en revanche être réalisées concernant l’intérêt thérapeutique.
Par exemple, l’algue Klamath, récemment commercialisée, présente une aptitude à modifier le flux cellulaire qui semble prometteuse, notamment dans le domaine de la cancérologie. À propos de Laminaria japonica, la molécule d’intérêt qu’elle contient, le fucoïdane qui a montré une activité anti-infectieuse, doit aussi faire l’objet de recherches supplémentaires.
Cependant, la présence d’algues dans les compléments alimentaires soulève des préoccupations quant au risque de contamination. En effet, leur capacité à absorber des métaux lourds et d’autres contaminants de l’environnement ou la présence de cyanotoxines peut constituer un risque pour le consommateur. Une étape importante dans la sécurisation de la consommation des compléments alimentaires consiste à
évaluer systématiquement le niveau de contamination des algues utilisées dans les compléments alimentaires, et doit faire l’objet de directives de sécurité appropriées.