17-02-2017 Nutrition-Santé
Systèmes d’information nutritionnelle : un niveau de preuve insuffisant pour démontrer leur pertinence au regard des enjeux de santé publique
L’Anses publie ce jour son avis relatif à l’analyse de la pertinence en matière de nutrition de systèmes d’information nutritionnelle (SIN) destinés au consommateur. Ce travail a consisté à évaluer l’impact potentiel de la mise en œuvre de tels systèmes sur la réduction de l’incidence de certaines pathologies dans l’ensemble de la population, par l’intermédiaire de ses effets sur les choix alimentaires. L’Agence conclut qu’en l’état actuel des connaissances, la pertinence nutritionnelle dans une perspective de santé publique des SIN examinés n’est pas démontrée.
Les SIN sont des formes visuelles (logos, couleurs, graphiques, etc.) proposant au consommateur une information nutritionnelle synthétique sur la face avant des emballages, en complément de la déclaration obligatoire figurant depuis décembre 2016 en face arrière de tous les produits pré-emballés. Reprenant les dispositions du règlement européen INCO, la loi 2016-41 de modernisation de notre système de santé prévoit le déploiement, sur la base du volontariat, d’un système unique à l’échelle nationale permettant de « faciliter le choix du consommateur au regard de l’apport en énergie et en nutriments à son régime alimentaire ». Différents systèmes, « nutri-repères », « nutri-couleurs », « nutri-score » (5C), « Health Star Rating » (HSR) et le système « SENS » ont été inclus dans l’évaluation de l’Agence.